L’épreuve pratique, ou encore de
spécialité, est sûrement celle qui devrait le moins vous inquiéter des épreuves
écrites : vous retombez sur un schéma d’épreuve que vous avez tous faits
de nombreuses fois, sauf qu’en plus vous pouvez choisir la matière.
Le triptyque classique, la dissertation en moins
Les 3 épreuves qui sont proposées
en fac sont le commentaire d’arrêt (le commentaire d’article est moins courant
a priori), le cas pratique et la dissertation. Normalement, vous avez dû tous
les pratiquer, au moins une fois pour chaque.
De ces 3 épreuves, il faut
normalement enlever la dissertation. L’Arrêté prévoit que l’épreuve de
spécialité soit une épreuve pratique, or seuls le commentaire d’arrêt et les
cas pratiques sont des épreuves pratiques.
Il faudra d’ailleurs que
quelqu’un m’explique en quoi un commentaire d’arrêt est une épreuve pratique,
mais bon, admettons.
Maintenant, pour ne pas dire de
bêtises, il n’est pas expressément prévu dans les textes que la dissertation
soit écartée, mais j’imagine mal un professeur qui arriverait à soutenir droit
dans les yeux qu’une dissertation est « une épreuve à caractère
pratique »
Un choix de matière assez large pour trouver sa taille
Pour rappel les matières
proposées sont :
- droit des personnes et de la famille ;
- droit patrimonial ;
- droit pénal général et spécial ;
- droit commercial et des affaires ;
- procédures collectives et sûretés ;
- droit administratif ;
- droit public des activités économiques ;
- droit du travail ;
- droit international privé ;
- droit communautaire et européen ;
- droit fiscal des affaires.
C’est assez vaste en fait, on y
trouve des matières plutôt spécialisées qui seront à réserver à des étudiants
plutôt sortis de M2 (fiscal des affaires, droit public des activités
économiques), d’autres qui font partie des troncs communs d’à peu près tous les
parcours jusqu’au M1 (droit du travail, procédures collectives), et enfin
certaines assez fondamentales pour convenir à tous (droit patrimonial, droit
administratif, droit international privé).
Vu la date à laquelle je publie
cet article, je ne vais pas vous donner de conseils pour choisir une matière,
c’est déjà fait pour ceux qui passeront les épreuves à l’automne. Attention
toutefois à quelques subtilités de contenu : les thèmes de chacune des
matières peuvent être surprenants. Je prends à titre d’indication le droit
commercial, qui contient pêle-mêle : la notion et les règles concernant
les commerçants, les règles portant sur les baux commerciaux, et les sociétés
commerciales. Tout ceci est extrêmement vaste, et ne pensez surtout pas que
vous allez tomber sur la partie qui vous intéresse, et donc faire l’impasse sur
le reste.
A titre d’exemple personnel,
j’avais pris droit commercial (à l’oral, mais ce sont les mêmes matières et les
mêmes programmes que les écrits), et je comptais sur une pratique assez intense
du droit des sociétés pour assurer. L’examinateur m’a donné un sujet sur la
lettre de change… J’ai eu quelques sueurs froides au moment de préparer, je
vous assure.
Je vous encourage donc à aller
consulter le détail des programmes ici.
C’est reparti comme en licence !
En fait, je ne vais pas avoir
grand-chose à vous dire sur comment aborder cette épreuve : vous avez déjà
subi ce genre d’examens de nombreuses fois. Il est donc primordial de ne rien
changer à votre méthode par rapport à vos travaux à la faculté !
De petits ajustements seront peut
être nécessaires, suivant les retours que vous avez pu avoir sur les exigences
de vos IEJ respectifs, mais de façon générale, il n’y a aucune raison pour que
ce qui marchait avant arrête de marcher pour l’examen d’entrée au CRFPA :
même droit, même méthode, mêmes profs, mêmes correcteurs.
Une épreuve taillée pour scorer
Je pense sincèrement qu’il faut
aborder cette épreuve sereinement, le couteau entre les dents et aller chercher
le plus de points possibles. Vous n’avez probablement jamais eu l’occasion de
vous concentrer sur si peu de matières, et pendant aussi longtemps pour vos
révisions de partiels, et surtout vous n’avez jamais pu choisir vraiment dans
le détail vos matières.
Ici, tous les paramètres sont à
votre disposition ; Sun Zu, stratège chinois que l’on peut toujours citer
pour avoir l’air intelligent, disait qu’une bataille est facilement gagnée
lorsqu’elle se déroule au moment choisi, sur un terrain connu, en connaissant
l’ennemi et en ayant pu choisir sa préparation.
Donc on n’hésite pas, on y va à
fond, c’est sûrement la meilleure opportunité d’engranger des points !
Alexandre
Alexandre
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