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jeudi 16 juillet 2015

5 (bonnes) raisons pour lesquels vous allez l'avoir!




Je m’adresse ici à tous les gens pour qui le parcours envisagé, le plan de carrière, ou simplement l’envie, comprend nécessairement de réussir à entrer en école d’avocat, et donc de réussir l’examen d’entrée au CRFPA (le barreau !). Je sais que certains se présenteront à l’examen de façon tout à fait détendue, parce que l’examen n’a pas une importance majeure à leurs yeux : soit qu’ils aient finalement trouvé autre chose à faire et soient donc confiants sur leur avenir, soit qu’ils le passent pour la première fois et ne sont pas pressés de l’obtenir, ou d’autres raisons après tout ! Ces gens-là seront tout à fait détendus au matin des épreuves, et durant tout l’été du reste. Cela ne veut absolument pas dire qu’ils ont moins de chance de l’avoir, je dirai presque l’inverse, mais en tout cas ils n’ont pas besoin d’être rassurés.

Pour les autres, ceux qui ont un peu la boule au ventre quand ils pensent au grand jour, et qui tremblent à l’idée de se rater, voici quelques (bonnes) raisons pour lesquels vous pouvez être confiants dans votre réussite, et détendu à l’approche des épreuves.

Si vous n’aimez pas trop lire, ou que vous voulez retourner au plus vite à vos fiches de responsabilité contractuelle (c’est engageable par les tiers ça d’ailleurs ?), ne retenez que les choses en gras !

1) Vous faites du droit depuis longtemps

Entre 4 et 6 ans, selon votre parcours :
  •         3 ans de licence
  •          1 ou 2 ans de master
  •          Éventuellement un Erasmus, un LLM, une année de stages, etc.
Toutes ces années de formation juridique vous ont apprises énormément de choses, même si on en a pas toujours conscience : c’est normal, on remarque toujours plus ce qu’on ne sait pas que ce que l’on sait. Attention à cette fausse impression, car la vérité est toute autre : lorsque l’on arrive aux épreuves, on connaît en fait énormément de choses, et les révisions pour le barreau ne devraient pas vous apprendre grand-chose de nouveau. Approfondir, assimiler, actualiser vos connaissances, oui, c’est à ça que serviront vos révisions.

Par ailleurs, vous avez sûrement déjà faits des stages (cabinets, entreprises, associations, etc.), dans lesquels aussi vous avez beaucoup appris. Ceux qui ont fait des stages en cabinet sur du contentieux auront beaucoup plus de facilité à analyser des cas pratiques ou se remémorer les règles de procédure ; celui qui aura fait un stage avec beaucoup de rédactions de mémo ou de veille sera à l’aise sur une dissertation ou un commentaire ; celle qui aura travaillé sur de lourds dossiers stratégiques en entreprise n’aura aucun mal à traiter les documents d’une note de synthèse.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que les connaissances et techniques que vous allez mobiliser lors de l’examen ne sont pas simplement celles que vous aurez gobé durant l’été : ce sont toutes celles que vous avez accumulé depuis que vous vous êtes assis en amphi pour la première fois (voire un peu avant).

2) Vous avez passé de nombreux examens


Encore une fois, un rapide calcul à la louche, en prenant 8 matières par semestre, 2 semestres par an, 5 ans d’études en moyenne : pas loin de 80 examens subits dans votre parcours universitaire. Alors franchement, une dizaine de plus ou de moins, ça ne change pas grand-chose…

Les épreuves que vous allez subir n’ont rien d’original, la note de synthèse mise à part, on retrouve le triptyque classique universitaire : Dissertation, Commentaire, Cas Pratique. Et si vous êtes arrivés jusqu’ici, c’est que vous êtes à l’aise sur chacune de ces épreuves, avec peut être des préférences, sûrement même, mais peu importe.

Encore une fois, il ne faut pas envisager les épreuves de l’examen du barreau comme indépendantes du reste : elles sont organisées par les mêmes professeurs, sous l’égide des mêmes universités et selon les mêmes modalités que toutes celles que vous avez subi jusqu’ici.

3) Vous avez le choix des armes


En tout cas plus ou moins. Le choix de certaines matières en tout cas. Je reviendrai sur le contenu de chaque matière, et les différents moyens, voire stratégies, de choisir celles que vous présenterez à l’écrit et à l’oral.

Le choix proposé est d’ailleurs assez large, encore que les catégories soient critiquables sur de nombreux points (considérer comme catégories égales le droit de la famille et le « droit commercial », qui regroupe les activités commerciales, les moyens de paiement, et l’ensemble du droit des sociétés est une absurdité pure et simple). Vous trouverez donc forcément les matières qui vous iront, dans lesquelles vous serez à l’aise.

Bien sûr, il n’y aura pas de matière facile où vous aurez uniquement les choses que vous connaissez, chaque programme aura des choses que vous connaîtrez, et d’autres beaucoup moins. Mais globalement, vous aurez choisi vos matières selon vos affinités, et en sachant très bien ce que chacune recouvre, ce qui est un luxe que vous n’avez pas probablement pas eu lors de vos études en fait.

Vous allez donc être interrogés sur des domaines du droit que vous avez préalablement choisis en connaissance de causes, et qu’a priori vous maîtrisez le mieux ; pensez-y bien pour construire de la confiance en vous.

4) Vous êtes prêts (ou vous le serez en tout cas)


Si vous avez trouvé ce blog, c’est déjà que vous vous intéressiez au sujet, que vous commenciez à planifier, ou au moins que vous aviez une vague idée qu’il fallait vous y mettre. Même si au fond, passer du temps ici peut aussi être un moyen de ne pas se plonger tout de suite dans ses cours, mais quand même.

Vous avez donc décidé de vous préparer à passer ces épreuves. Et avec un peu d’organisation, de méthode, et bien sûr une consultation régulière et assidue de ce blog, vous serez totalement prêts le jour de l’examen. (Ce sera peut-être un peu moins vrai pour les gens qui traînent plutôt sur Footmercato ou autres en ce moment, encore que…)

D’autant que vous allez sûrement y consacrer beaucoup plus d’heures de travail que ce que vous avez jamais consacré à vos partiels d’années universitaires : avez-vous jamais commencé à réviser des partiels 3 mois avant la date ?

Comme a dit un grand homme « Quand vous êtes préparés, vous n’avez pas de raison de transpirer ». (C’était le coach des Colts d’Indianapolis avant le Superbowl de 2010. Ils ont perdu cela dit, mais la phrase est bien quand même.)

Vous allez passer beaucoup de temps à vous préparer pour ces examens : il est important de prendre conscience que cette préparation va vous donner les armes pour réussir, et qu’elle n’est pas une longue période de constatation de vos lacunes.

5) Le stress n’améliorera pas votre résultat


C’est un poncif, une banalité, un truc qu’instinctivement vous savez. Et qui ne sert à rien en fait.

Oui je sais c’est de l’arnaque de vous vendre un conseil inutile. Mais c’est vrai. Les gens qui ont tendance à être stressés ne se détendront pas parce que vous leur répéterez que ça ne sert à rien. (D’ailleurs, essayez de leur crier dessus « ARRÊTE DE STRESSER NOM DE DIEU ! ARRÊTE TOUT DE SUITE ! » ; ça ne marchera que très moyennement, au mieux ils se mettront à pleurer en boule, au pire ils vous gifleront). Car ils le savent très bien également, mais ne peuvent pas s’en empêcher.

Ce qu’il faut, c’est internaliser cette vérité, la ressentir (c’est beau hein ? 15 ans de poésie le bonhomme). Comprendre au fond de soi que le calme et la confiance apporteront beaucoup plus que le stress et la panique.

Matériellement, cela peut être fait de façons très diverses, et je ne recommande pas particulièrement une méthode ou une autre : vous pouvez très bien être sensible à la sophrologie ou à la méditation, comme vous préférerez peut être vous détendre avec des amis en terrasse de temps en temps pour faire le point sur ce que vous avez travaillé.

Je recommande néanmoins fortement de redoubler d’organisation : prévoir et anticiper, c’est mieux maîtriser et donc moins stresser. Suivre ses révisions déjà, avec un planning réaliste et souple (« Je vais me lever tous les jours, dimanche compris, à 7h, comme ça je bosse de 8h à 23h tous les jours, avec 8h de sommeil ! » n’est pas un planning, c’est une manifestation totalement irrationnelle de votre stress). Et aussi suivre et planifier ses résultats, je reviendrai la dessus plus tard.


Le stress doit être éliminé, car il n’apporte rien à votre réussite ; au contraire, c’est un ensemble de pensées parasites qui peuvent vous mettre dans une très mauvaise situation, tant à l’écrit qu’à l’oral.

Donc voilà, ça va le faire


C'est en gros ce qu'il faut retenir. 

Cartouche

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